Publié dans Editorial

A outrance !

Publié le mercredi, 28 avril 2021

Il ne manquait plus que ça : un appel à la rébellion ! En plein état d’urgence sanitaire, les meneurs de l’Opposition inscrits au registre du parti TIM de l’ancien Président Ravalomanana Marc ont le culot d’inciter à la révolte. Un geste extrême qui frise l’outrance dans tous ses états. Ils dénoncent énergiquement, dit-on, les mesures adoptées par le régime en place dans la gestion de la crise sanitaire.

Des mesures qui, d’après eux, ne cadrent pas avec la réalité et ne font qu’aggraver la situation. Ils contestent les restrictions à la liberté d’activités des gens. Ils pointent du doigt le retard pris dans le processus de vaccination. Ils critiquent ceci, s’opposent à cela, etc. Et ils ne trouvent qu’une solution : « appeler à la rébellion ! » De la provocation, des insultes.

Plus d’un s’interroge sur la finalité réelle de ces gesticulations. Pourquoi tant de provocations, d’insultes et cette tentative à se faire victime à outrance ? Le TIM est-il, à l’image de son président fondateur, en fin de parcours ? La hantise de la fin prochaine taraude-t-il les esprits ? Il ne s’agit même pas d’un baroud d’honneur mais plutôt d’une folie de grandeur qui ne rime en rien pas avec le contexte exact. N’y a-t-il pas autre moyen de faire valoir son opposition aux démarches entreprises par les tenants du pouvoir que la « rébellion » ? Une attitude extrême voire à outrance !

En principe, quand on arrive au stade de rébellion cela traduit qu’on a déjà usé mais en vain toutes les voies de recours et que la seule issue revient à la … rébellion. En 1947, les dirigeants nationalistes n’avaient pas d’autres solutions pour ébranler le socle du pouvoir colonial et de se faire entendre que de se lever et d’affronter par les armes les « vazaha ». Il fallait qu’on mette fin un jour ou l’autre ce pouvoir inique, injuste et inhumain. Et après avoir tout tenté, à l’époque, la rébellion fut la seule forme percutante et efficace de manifester.

Dans le cas de notre espèce, on a en place un régime institué et installé de la manière la plus démocratique. Un régime issu d’une alternance strictement normale, reconnu et accepté par tous dont la seule ambition réside à « sauver » le pays. Tous les fondements de l’Etat de droit sont respectés à la lettre. Les assises de la démocratie mises à l’honneur dont entre autres la liberté d’expression, le respect des urnes, etc. Le Président de la République préside, le Gouvernement gouverne et le Parlement contrôle et fonctionne selon le cadre prescrit de la Constitution et l’Opposition critique. Où en est donc la raison d’être d’une « rébellion » ? A moins qu’on se laisse emporter par un état de démence !

Le leader supposé de l’Opposition, président fondateur du TIM, se délecte à pêcher dans les eaux troubles. C’est un plaisir spécial et attitré de Ravalo de polluer l’atmosphère politique du pays. Tout juste l’histoire de créer des ennuis à son adversaire de toujours Rajoelina Andry. Il sait pertinemment qu’une quelconque « rébellion » n’aura aucune chance d’aboutir et ce fut le cas d’ailleurs, c’était le calme plat ce jour du vendredi 24 avril ! Le combat continue !  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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